DESCRIPTION
Nom tahitien : Tumu ha’ari
Nom français : Cocotier
Nom scientifique : Cocos nucifera
Le cocotier est originaire de Mélanésie.
Le cocotier est souvent confondu comme étant un arbre, alors qu’en réalité c’est une plante monocotylédone. En effet, le tronc du cocotier n’est pas du bois, c’est un stipe (Tige ligneuse des plantes monocotylédones arborescentes, des palmiers, des grandes fougères, etc. souvent nommé faux-tronc).
Le stipe du cocotier est beige à beige rosé, ponctué ou sillonné de fibres brun rouge à brun foncé quelle que soit l’orientation du débit. La proportion de fibres augmente du cœur vers l’extérieur du stipe. L’ensemble donne à cette essence un aspect brun rouge très esthétique.
REPRODUCTION
Le cocotier est de plus connu pour ses caractéristiques uniques tout comme le fait qu’il soit monoïque (mâle et femelle à la fois) et peut alors se féconder lui même. Les inflorescences (mode de groupement des fleurs sur une plante) du cocotier se font la plupart du temps sous l’aisselle des feuilles inferieures du cocotier dont les fleurs femelles s’y situent à la base et les fleurs mâles en hauteurIl suffit donc de ramasser une noix de coco et de la laisser sur la terre afin qu’elle puisse pousser. Tout particulièrement, les coco se développent sur des zones sableuses et drainées (débarrasser un sol de son excès d’eau).
UTILISATION
Les ancêtres « mā’ohi » (polynésiens) utilisait souvent le cocotier pour répondre aux besoins du quotidien, pour leur survie mais aussi pour leur existence de tous les jours. Surnommé « l’arbre de vie » ou encore « l’arbre à cent usages », le cocotier s’étend facilement. Il est donc une ressource en abondance (surtout aux Tuamotu).
- ALIMENTATION
En parlant d’utilisation, avec la coque du coco, on peut la penser et la vider de son « uto » (le fruit de la noix de coco récupéré pour manger) afin d’en faire un « hue » (une calebasse/gourde). Finalement, la coque est un contenant brute et une coupe à nourriture ou à boire. Même chose pour les feuilles qu’on tresse pour un « vaira’a mā΄a » (plateau pour les aliments).
LIGATURES/VÊTEMENTS & ACCESSOIRES
Quant au « puru ha’ari » (bourre de coco), elle est filée, cordée ou tressée pour créer des cordages et des filets. La bourre est utile partout en tant qu’attache et fil/corde : pour les filets pour récipients en gourde et lignes de pêche, pour la fixation des baux et du balancier de la pirogue, ou bien s’amuser avec les jeux de ficelles etc… C’est illimité !
En accessoires, on tresse des » ‘ete » (paniers) et des « tāupo’o » (chapeaux) en palmes de cocotier. Et encore, on en fait même des éventails traditionnels et raffinés avec les folioles.
Quant au « kere » (gaine fibreuse à la base des feuilles), on va le coudre comme un textile pour designer des vêtements ou des tāupo’o.
ARCHITECTURE
D’autre part, le « nī’au » (les nervures au centre des feuilles) est également récupéré pour confectionner la toiture des « fare » (maison). Pareillement pour les palmes, tressées entre elles pour faire les toitures des abris ou des parois fixes/mobiles.
Au final, c’est un matériau polyvalent, solide, naturel et biodégradable. L’exploiter est un bon moyen d’être éco-responsable et de perpétuer notre culture.